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       La musique a connu une véritable mutation  au cours du XXème siècle : de la cassette au vinyle, le consommateur a ensuite découvert le CD, avant que l’industrie musicale ne soit bouleversée par l’apparition d’Internet.  Source du piratage, mais aussi de l’apparition des plateformes de streaming musical, l’industrie musicale s’organise aujourd’hui majoritairement autour d’Internet, que ce soit pour promouvoir, diffuser, créer, ou tout simplement écouter de la musique. Une nouvelle étape a été franchie dans la conception même que nous avons de notre rapport avec la musique. Au temps du vinyle et du CD, nous possédions un objet matériel entre les mains.  Puis est survenu le temps des fichiers MP3, déjà une révolution du secteur par leurs aspects immatériels, numériques. Désormais, les individus n’avaient plus de supports physiques entre leurs mains, sacrifiés pour des fichiers de piètre qualité, achetés, voire piratés, et que l’on trouvait principalement sur des plateformes comme ITunes, ou Napster s’ils étaient piratés. Aujourd’hui, à l’ère du cloud et du partage, nous allons encore plus loin dans la conception de l’écoute musicale : on ne possède plus rien, la musique est immatérielle, louée et le droit de propriété a disparu. De plus, l’écoute musicale repose maintenant sur le partage. En  effet, le marché a laissé place à une musique obtenue en s’abonnant, pour une durée à préciser lors de l’achat,  à des éditeurs de services et qui disparait inopinément lorsque l’abonnement prend fin. Ce renoncement à la propriété est le fruit d’un désir social d’une société davantage tournée vers le partage, la collaboration. Cela affecte l’économie du marché musical et le mode de fonctionnement des différents acteurs. Mais plus que cela, cette mutation des mœurs, qui ne s’étend pas seulement au monde de la musique, a profondément bouleversé notre vision des choses, notre souhait d’être propriétaire de nos biens. On pourrait même parler d’un bouleversement social à l’échelle planétaire qui prend forme lors de création de playlists personnelles sur Spotify ou Deezer. Celles-ci sont la représentation même du désir de partage naissant entre les différents utilisateurs qui se les transmettent via la plateforme ou via Facebook, se suivent et découvrent de nouvelles chansons. Ces options rajoutent une véritable valeur ajoutée. Ces plateformes sont donc un pôle de partage et de découvertes. Les perpétuels flux de recommandation transitant sur les plateformes permettent à de jeunes artistes de tenter leur chance. Ainsi, ce nouveau modèle économique semble apte à pérenniser et à promouvoir les artistes défunts, ceux ayant vécu aux premières loges de cette transition ou même les générations futures.

 

© 2016 , Travaux personnels encadrés 1ère 1 , Saint Louis de Gonzague

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